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Eνθύμιο

"Souvenirs" By OLIVIER

 

 MAN, SEA AND MUSIC

SIGNÉ BASIL POLEDOURIS

Redoutable compositeur inspiré, Basil Poledouris détenait les clés de la bonne musique de film. En moins de 10 ans, il s'imposa comme "Grand Maitre" de ce domaine...

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Composer Basil Poledouris (Matthew Joseph Peak) - LIEN

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​Pour bon nombre d'entre nous, Basil Poledouris fut avant tout l'homme d'une musique, et quelle musique !!! Il faut bien reconnaître que «CONAN THE BARBARIAN» (1982) reste et restera sans nul doute l'une des plus grandes partitions écrite pour le cinéma : la puissance orchestrale et l’incroyable virtuosité chorale qui accompagne la chevauchée des guerriers du film de John Milius en fit l’une des icônes instantanées de l'héroïc Fantasy, qui, tels le pouvoir évocateur des peintures de l’incontournable Frank Frazetta, marquera longtemps les esprits.

 

Deux ans plus tard, Basil Poledouris composera «CONAN THE DESTROYER» :  la musique de ce film, bien moins prenante mais cependant pleine de fougue et de panache, ne suffira pas à sauver un film que l'on s’attache bien généralement à qualifier de bien inférieur au premier opus. Au delà de la déception (qui allait mettre un point final à ce qui s'annonçait comme le début d'une longue série de films), il serait dommage d’y associer systématiquement Basil Poledouris, qui signa malgré tout pour

ce film une nouvelle partition plus qu'honorable. C'est dans les accents médiévaux du score de «FLESH & BLOOD» de Paul Verhoeven qu'il faudra chercher cette puissance musicale équivalente aux sombres accords qui accompagnaient le premier volet des aventures du célèbre barbare cimmérien. Grandiose, ou tendrement lyrique, la musique de Basil Poledouris nous emmène de nouveau vers les sommets.

 

Hélas, le succès est un bienfait fort aléatoire, parfois comparable à une lame de fond : l’échec commercial du film «FAREWELL TO THE KING» (L’adieu au roi) de John Milius n'a malheureusement pas aidé à mettre en lumière une évidence propre à la musique du compositeur : le caractère profondément lyrique et humain qui transparaissait très souvent chez Basil Poledouris. Là où les images prônaient une certaine violence, le musicien savait toujours en faire une lecture tragique ; là où il y avait la guerre, c'est l'épopée humaine qui prédominait ! Pourtant, force est de constater qu'avec «THE BIG WEDNESDAY» (1978) , sa première grande partition pour le cinéma - et surtout «THE BLUE LAGOOn» (1980), c'est sous les auspices de l'aventure et du romantisme que démarrait la carrière de Poledouris.

Ces accents musicaux poignants et ce romantisme suave culmineront d'ailleurs quelques années plus tard avec «LES MISERABLES» (1998) de Bille August.

 

Rappelons simplement que ces premiers chefs-d'oeuvres suffirent malgré tout à établir Basil Poledouris comme une personnalité artistique de premier plan. On pourra aussi citer un autre score écrit à la même époque, le méconnu «A WHALE FOR THE KILLING» (1981), téléfilm dans lequel les deux aspects musicaux précédemment évoqués cohabitent dans l’envolée d'une ballade irlandaise et des accents plaintifs qui furent inspirés des chants des baleines. On sent apparaître dans cette partition une passion évidente de Poledouris pour la mer, une passion immodérée qui apparaîtra en filigrane tout au long de la carrière du compositeur. C'est donc tout naturellement que le musicien nous emmènera ensuite à la découverte de l’America’s Cup, célèbre compétition sportive de régate évoquée dans le film «WIND» de Carroll Ballard (1992).

On retrouvera ensuite cette même sensibilité et cet amour du grand large dans la musique du célèbre «FREE WILLY», où l'amitié d'un enfant avec un orque est devenue par la suite une sorte d’icône incontournable de l’écologie pro-WWF dans la culture populaire.

BASIL POLEDOURIS Photos By Matthew J.Peak 1987 pour Varese Sarabande CDs- ALL RIGHTS RESERVED

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Avec ces deux musiques symphoniques amples, Poledouris réserva également un peu de place aux sonorités électroniques pour lesquelles l'intérêt de Basil ne s'est jamais démenti. Seul un musicien précurseur tel que Jerry Goldsmith était capable à cette

époque de créer une fusion aussi talentueuse entre orchestre traditionnel et synthétiseurs. Ce fut en effet dès 1987 avec le très bon score pour «CHERRY 2000» 

que l’on découvrit le talent de Basil Poledouris dans le domaine de l’électronique. Ses connaissances des sonorités synthétiques lui serviront par la suite pour des partitions

de moindre importance, même si elles restent pour la plupart de très bonne facture «NO MAN’S LAND», «SWITCHBACK», «UNDER SIEGE 2».

Le grand paradoxe de la carrière de Basil Poledouris, c’est évidemment l’étonnante cohabitation de titres très prestigieux tels que «HUNT FOR THE RED OCTOBER» (A la poursuite d'Octobre Rouge) avec une longue série de film mineurs et alimentaires qui, s’ils sont bien loin d'être pour la plupart à la hauteur du talent du musicien, lui permettront néanmoins de signer des partitions plus sobres et décontractées «HARLEY DAVIDSON & THE MARLBORO MAN», «CROCODILE DUNDEE 3», etc. tout en continuant de travailler en solitaire, face aux claviers de ses synthétiseurs, des recherches musicales formelles.

On n’oubliera pas de signaler aussi sa participation inattendue à deux films d’action de Steven Seagal, l’un pour "ON DEADLY GROUND", l’autre, plus inspiré, pour "UNDER SIEGE 2", dans lequel Poledouris rappelait encore une fois son goût pour les fusions électronico-orchestrales et les grands thèmes amples et mémorables (on se souvient d’ailleurs que la partition du film débutait sur une grande fanfare inspirée d’Aaron Copland). Des scores comme «LOVE & TREASON» ou «THE TOUCH» démontrèrent encore une fois toute la maîtrise du compositeur dans le domaine de l’électronique.

      Si Basil Poledouris était un homme très impliqué dans son art, il savait également prendre ses      

      distances avec son public et dérouter ses fans.

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THE BLUE LAGOON
COLUMBIA PICTURES I 1980

On ne saurait parler de Basil Poledouris sans évoquer sa collaboration exceptionnelle avec Paul Verhoeven. Si le compositeur avait démontré à plusieurs reprises le brio de

ses travaux pour les films de John Millius, c’est avec Paul Verhoeven que Poledouris signera quelques unes de ses partitions clé : débutée avec le médiéval et complexe «FLESH & BLOOD» en 1985, la collaboration entre les deux hommes se prolongera sur «ROBOCOP» en 1987 pour aboutir au magistral et anthologique «STARSHIP TROOPERS» en 1997. Dix ans après le succès de «ROBOCOP», Poledouris retrouve le réalisateur hollandais survolté pour un film d’action/science-fiction totalement démesuré, à la hauteur des ambitions du cinéaste controversé. Antépénultième film américain de Verhoeven, «STARSHIP TROOPERS» permit à Poledouris de sortir de la torpeur cinématographique ambiante dans laquelle il s’était enlisé avec des films d’un intérêt souvent bien médiocre (et indignes de son talent !). Si le film de Verhoeven a été

comme toujours, très largement sous-estimé par les critiques (et incompris du public américain en raison d’une double lecture audacieuse mais bien trop subtile pour une grosse production de cette envergure), la musique de Poledouris connut un très grand succès. Orchestre démesuré (plus d’une centaine de musiciens), percussions intenses, cuivres massifs, synthétiseurs futuristes et thème martial d’anthologie feront de la partition de «STARSHIP TROOPERS» un aboutissement majeur dans la carrière du musicien, qui nous livrera au passage quelques passages plus lyriques et tendres sur

ce film, comme il en avait l’habitude.

 

D’une humilité sans limite, Basil Poledouris demeurera un musicien exceptionnel et un être « hors normes », pour qui la musique n’avait pas de secret. Sa filmographie en dent de scie ne lui permit pas toujours d’exploiter toutes ses grandes capacités musicales. Si Poledouris connut des débuts exceptionnels et prometteurs, il conclut hélas sa carrière avec de nombreuses difficultés, parmi lesquelles on pourra citer le film «BREAKDOWN», pour lequel la partition d’origine composée par Poledouris fut partiellement rejetée et entièrement réécrite, une partition pourtant très étonnante, sombre et atonale de bout en bout, dans laquelle le compositeur démontrait une fois encore son talent pour créer des mélanges entre orchestre et électronique.     Olivier Verbrugghe 2009

Admiré par l’ensemble de la profession et malgré une filmographie désastreuse - à l’image   de celle de Jerry Goldsmith, le compositeur ne bâclera jamais aucun projet, apportant une  humanité et un savoir-faire étonnant à chaque film qu’il mettra en musique. Poledouris  s’est éteint le 8 novembre 2006 à Los Angeles, en Californie. Il demeure encore aujourd’hui un compositeur de référence dans l’univers de la musique de film et un être d’une grande humanité, débordant de passion et de gentillesse, et qui offrit au cinéma américain des années 80/90 quelques unes de ses plus belles partitions !

 

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Photo Family Poledouris. DR   Alexis, Bobbie, Zoe and Basil

Konstantine J. Poledouris    

Father

13 Nov 1909 > 31 May 1996

Newport Beach Orange,  

California, USA Kansas  

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Helen Madouros Poledouris

Mother

27 March 1913 > 29 March 2007

in Kansas City - California, USA

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Basil Madouros

Grand Father

 

Marie Fiorita Madouros

Grand Mother

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John K. Poledouris

Brother

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Bobbie Poledouris

His wife

(divorced)

Married  > August 15, 1969

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Zoe Renee Poledouris

Second Daughter

songwriter, music producer

and performer

Santa Monica

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Alexis Elene Poledouris

First Daughter  - 25 Août 1973

Theater actress

New York City

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BASILIS KONSTANTINE POLEDOURIS  

 GENEALOGY

BASIL POLEDOURIS

COMPOSER

NÉ LE 21 AOUT 1945

A Kansas City, Jackson County, Missouri, United States

DÉCÉDÉ LE 08 November 2006 (61)
Los Angeles, Los Angeles County, California, United States (Cancer)

 

1952  -  AGE 7

3 Septembre 1952  >  22 Juin 1956

 

He attended Martin Luther King Elementary School, Kansas City,

Missouri, United  States

1956  -  AGE 11

5 Septembre 1956  > 19 Juin 1959

 

He studied at Northeast Middle School, Kansas City, Missouri, United States

1956  -  AGE 14

2 Septembre 1959  >  21 Juin 1963

 

He studied at East High School, Kansas City, Missouri, United States

1956  -  AGE 19

27 Août 1963  >  29 Mai 1964

 

He studied at University of Southern California, Los Angeles, California, United States

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