EXCLUSIVITÉ DU SITE
OLYMPIC GAMES
MAN, SEA AND MUSIC
1996
ATLANTA
OFFICIAL OPENING
GRACEFUL AND MONUMENTAL DEMONSTRATION TO
CELEBRATE THE PASSING OF THE OLYMPIC FLAME
TITRE DE l'ŒUVRE :
TRADITION OF GAMES
COMPOSER AND ORCHESTRAL DIRECTOR
BASIL POLEDOURIS
En 1996 lors de la Cérémonie d’ouverture des J.O. d’Atlanta, Basil Poledouris fut invité à écrire une composition originale pour le relais de la flamme olympique durant la Cérémonie officielle, une commande qui le passionna particulièrement et qui fut nommée « The Tradition of the Games ».
SPECTACULAR DANCE
AND EXHIBITION EFFECTS ON THE THEME OF THE ATHLETES OF THE OLYMPIAN GAMES
La mise en scène liée à ce morceau évoquait d’ailleurs un rituel de l’Antiquité grecque, ce qui résonna particuli-èrement dans le coeur de Poledouris qui avait justement des origines grecques de par son père.
La partie chorale du morceau fut par ailleurs écrite en grec ancien par Alexis, l’une des filles de Basil avec l’aide de son père qui, malheureusement, décédera un mois avant le début de la Cérémonie. Le morceau de Poledouris était par ailleurs un parfait condensé des idées musicales du compositeur dans sa période fin 80/début 90 et le compositeur dirigea lui-même « The Tradition of the Games » durant le spectacle d’ouverture. Comme nous ne savons pas à quoi ressemblait la musique grecque à cette époque, Poledouris a dû faire appel à ses connaissances, sa culture de la musique grecque traditionnelle et son imagination pour reproduire l’ambiance musicale de l’époque.
Après que les narrateurs aient cité un extrait d’une œuvre du célèbre poète grec Pindare, la musique débute de manière mystérieuse avant de connaître une première envolée solennelle et épique avec l’orchestre et les chœurs. Au niveau des sonorités, on retrouve ici les élans symphoniques de « Robocop », « Farewell to the King », « Under Siege 2 » ou « Flesh & Blood » avec un accent mis ici sur les cordes et les cuivres. Les chœurs évoquent quant à eux le travail de Poledouris sur « Hunt for the Red October ». La musique devient ainsi plus mystérieuse, évoquant l’antiquité à l’aide d’une mélodie de cordes plus orientalisante rappelant certaines mesures de « Conan the Barbarian ».
Poledouris accentue ici le caractère oriental à l’aide de flûtes ethniques et de derboukas arabisantes et autres percussions traditionnelles du Moyen-Orient, bien que son inspiration provienne davantage ici de la musique traditionnelle grecque orthodoxe antique (avec notamment l’usage d’échelle modale caractéristique dans l’écriture mélodique).
CONSTRUCTION & PROCESSION
Le compositeur décrit ici une sorte de cérémonie rituelle ancestrale avec acteurs, costumes, danseurs et des moyens conséquents. Des structures se lèvent alors, formant un cercle parfait avec, au centre, une lumière étincelante, symbolisant le soleil. Cette partie est accompagné d’un thème oriental similaire d’esprit au segment précédent mais avec cette fois-ci une prédominance des bois (flûtes, hautbois, clarinettes). Le chapiteau se dresse alors tout autour des structures au son d’une nouvelle envolée épique des chœurs et de l’orchestre résonnant ici de manière majestueuse. Puis, nous apercevons en ombre chinoise les silhouettes d’athlètes qui se projettent sur les toiles blanches du chapiteau grâce à la lumière au centre du cercle. Poledouris développe ici son thème oriental de manière élégante avec un contrepoint rythmique des bois et une mélodie solennelle et majestueuse des cordes rejoint par les cuivres (notamment les cors).
Le morceau grandit mesure après mesure de et gagne en puissance de manière inexorable. On retrouve parfois ici l’esprit et l’élégance des thèmes d’aventure de « On Deadly Ground » ou « Quigley Down Under » dans ces mesures épiques mais jamais démesurément grandiloquentes. Poledouris sait encore une fois donner le ton juste sans en faire des tonnes, avec une écriture orchestrale et chorale très équilibrée et une atmosphère vibrante qui nous invite au rêve.
STYLE & EVOLUTION
Le dernier segment, plus épique, accompagne le ballet des ombres chinoises à l’aide d’une coda pour orchestre et chœur absolument superbe. Basil Poledouris fut donc particulièrement inspiré par l’ambiance traditionnelle des J.O. et voulait évoquer l’essence même des Jeux Olympiques originaux de l’Antiquité grecque, dans la Péloponnèse, probablement dans les années 700 avant J.C. Pour finir, signalons qu’une rumeur prétend que Poledouris aurait repris et remanié ce morceau pour le film abandonné « Crusade » de Paul Verhoeven – qui n’a jamais dépassé le stade de la préproduction - mais il n’y a aucune certitude quand à la véracité de cette information, à prendre avec des pincettes, donc. Quentin Billard.
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DENOUEMENT & HONNEURS