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ERA

L'ERE POLEDOURIS

 

MAN, SEA AND MUSIC

L' IMPACT MUSICAL

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Un chemin tout tracé s'est ouvert à Basil Poledouris depuis sa sortie de l'Université de Californie du Sud. Sa détermination et son acharnement à vouloir écrire de la musique plutôt que de réaliser des films ont porté leurs fruits et lui ont permis de travailler dans l'univers du cinéma.

Sa rencontre avec John Milius fut déterminante en ce sens.  Pour sa première commande, le metteur en scène lui propose d' écrire le score de «The Wind and the Lion», mais pas encore prêt, Basil déclina l'offre en lui promettant d'être paré pour le projet suivant. Nous savons tous qui a composer le score ! 

Plus tard, «Big Wednesday», «Conan the Barbarian», lui furent proposés. L’aventure Poledouris pouvait enfin commencer

 

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Basil Poledouris, un nom peu connu par le grand public de nos jour sauf pour ceux qui s’intéressent de près à la musique de cinéma de la nouvelle vague américaine.

Moins connu qu’Ennio Morricone, Maurice Jarre ou Henry Mancini, Basil Poledouris n’a pas écrit de musique populaire qui aurait pu faire de lui un compositeur de renommée internationale.

 

Pourtant, malgré une filmographie éclectique à la qualité variable, Basil Poledouris a écrit des musiques majestueuses, belles, complexes et sophistiquées en parfaite adéquation avec les images des films qu’il a soigneusement servi.  

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Si des films aussi qualitatifs que « Robocop », « Conan the Barbarian », « Hunt for the Red October » ou encore « Flesh + Blood » ont marqué les esprits et sont devenus avec le temps de véritables références cinématographiques, il est fort probable que la musique de ces films particuliers ait joué un rôle déterminant dans leurs succès 

Ces mélodies marquantes et inoubliables de par leur caractère puissant et évocateur, nous les devons à ce compositeur inoubliable, indissociable du Hollywood des années 80 et 90, qui a su servir sur un plateau d’argent de fabuleuses partitions de films pour des metteurs en scène aussi renommés que Paul Verhoeven et John Millius.

 

Si les scores de « Lassie », de « Jungle Book » ou du « Blue Lagoon » nous ont particulièrement ému, c’est aussi parce qu’ils ont su faire appel à notre sensibilité, à notre capacité à nous émouvoir, à ressentir la musique non plus comme de simples notes de musique couchées sur du papier mais comme l’expression d’un langage vivant, énergique, profondément humain, celui de l’art musical au cinéma.  

Malgré une signature musicale forte, un sens du lyrisme incroyable, Basil Poledouris n’a jamais œuvré dans le but de plaire aux masses ou de faire parler de lui. Rien n’importait plus pour lui que de trouver la meilleure musique pour le film, mais aussi et avant toute chose, de réaliser convenablement son travail de compositeur pour le cinéma, avec une passion qui l’anima tout au long de sa vie.

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Affirmer que Basil Poledouris était entièrement habité par la musique relève du doux euphémisme. Homme simple, compositeur humble et remarquable, doté d’un savoir-faire musical hors du commun, Poledouris fut quelque peu oublié des grosses productions hollywoodiennes dans les années 90. Son nom était davantage associé au cinéma de Randal Kleiser, celui de John Milius mais aussi celui de Paul Verhoeven, pour qui Poledouris concevra des partitions monumentales. Et malgré tout, les échecs répétés de certains de leurs films au box-office américain n’auront pas permis à Basil Poledouris d’obtenir une renommée internationale vraiment méritée.
 

Pour beaucoup de compositeurs de la nouvelle génération, Basil Poledouris reste, à l’instar de Jerry Goldsmith, l’un des maîtres incontestés de la musique symphonique et savante au cinéma. Arrivé tardivement dans l’univers d’Hollywood comme John Scott, Poledouris s’est imposé rapidement par son immense talent comme un grand maître de la génération « Goldsmith/Williams » des années 80/90.

 

Disparu trop tôt le 8 novembre 2006 après avoir longtemps lutté contre le cancer, Basil Poledouris laissa derrière lui une grande œuvre mais aussi une existence très mouvementée, marquée tout d’abord par la maladie, des projets peu nombreux et parfois musicalement très inconsistants, mais surtout la séparation douloureuse avec sa femme Bobbie avec qui il avait fondé sa vie et ses objectifs.

 

Comme Jerry Goldsmith ou John Scott, Basil Poledouris est reconnu aujourd’hui comme un grand génie de son art par la profession, les musiciens, les techniciens, et tous les artistes avec qui il a travaillé gardent de lui le souvenir d’un homme d’exception, d’une gentillesse sans égale.

C’est au cours d’un concert hommage en 2006 au Festival d’Ubeda en Espagne que son talent fut enfin honoré pour de bon. Basil Poledouris y dirigea une dernière fois sa splendide musique pour « Conan the Barbarian » et sa vie de compositeur fut acclamée à sa juste valeur.

  

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<  The late composer behind ‘RoboCop,’ ‘Conan the Barbarian’ gets his due at Disney Hall

P O L E D O U R I S

 

Un nom qui évoque l’histoire, le soleil, le mystère et qui nous connecte directement avec un pays, la Grèce, dont le compositeur tire ses racines…

Basilis Konstantine Poledouris est né sur le territoire américain le 21 août 1945 à Kansas City dans le Missouri de John (né en Grèce) et Helen Konstantine (américaine). Sa passion pour la musique lui vient directement des ses parents, fans de folklore grec, violoniste et pianiste amateurs, mais aussi de ses grands-parents, Basil et Marie Fiorita Madouros, également musiciens amateurs.

 

Officiellement, il est juste de dire que le jeune Basilis a démarré sa formation musicale à l’âge de sept ans, mais le compositeur se souvient surtout qu’à l’âge de deux ans, il frappait déjà sur les touches du piano de son frère John (de cinq ans son aîné), cette fameuse caisse noire résonante avec laquelle il lui offrit ses premières leçons.

Malgré une sensibilisation certaine à l’instrument, ce n’est que bien plus tard que Basil démarra sa formation de pianiste, avec le souhait de devenir rapidement un musicien concertiste professionnel.

En parallèle d’une formation musicale assidue, le jeune Poledouris suit en primaire une éducation scolaire traditionnelle. En second cycle, à 16 ans, le jeune homme s’inscrit dans un programme d’échange d’étudiants et part en Suède pour une longue période. Loin de ses obligations musicales journalières, il pratique beaucoup moins le piano mais commence à jeter sur papier ses premières lignes musicales. 

Animé par le folk et le rock, il se passionne aussi pour l’opéra et les grandes voix. Ses orientations musicales sont vastes mais le jeune homme souhaite rester en marge des modes du moment. Il apporte alors sa participation à des groupes de musique folk de l’époque.

 

En été 1965, l’Amérique vit au fil des bouleversements sociaux dû aux retombées de la guerre du Vietnam qui influencera massivement certains mouvements artistiques.

Comme beaucoup d’adolescents de son époque, Basil Poledouris subit des premières influences hippies mais sans sombrer dans le mouvement : il cherche avant tout à construire son avenir avec intérêt et passion, sans tomber dans le piège des modes éphémères vouées à s’éteindre.

 

Après son deuxième cycle d’études, le jeune Basil entre à l’ Hombish State College au sud de Los Angeles pour six mois d’études supérieures de piano, puis à l’ USC de Californie pour y étudier toutes les phases de la création musicale, avec comme principal professeur de composition et de contrepoint David Raksin, musicien ouvert à toute forme de création avec qui il apprendra toutes les ficelles du métier de compositeur de cinéma.

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A l’USC, il découvre aussi le département « Cinéma », l’univers de l’image et du film dans lequel il trouve d’autres objectifs de création, un univers qui le passionne finalement tout autant que la musique en elle-même. A ce sujet, Poledouris déclarera qu’il considérait la musique de film comme « la musique de sa génération, un art nouveau sans aucune règle, s’accordant parfaitement avec la façon  dont les Beatles changeaient le monde et dont le monde lui-même changeait ».

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En 1966, il délaisse ses études de musique pour étudier le cinéma et toutes ses techniques, incluant la musique et le jeu d’acteur – le jeune Basil sera même figurant dans des series télévisées connues comme Star Trek - Pour ses premières réalisations cinématographiques, Basil écrit ses musiques au piano et au synthétiseur, une technique qui lui prendra un certain temps à l’époque. Son travail passionné et inventif attire l’attention de futurs cinéastes comme George Lucas, Randal Kleiser ou John Millius, alors étudiants à l’USC, et qui deviendront par la suite indissociables de l’univers musical cinématographique de Basil Poledouris.

 

Après l’obtention de son master, Poledouris doit faire face à la dure réalité : les commandes en composition pour le cinéma ne sont guère florissantes, et le jeune Basil est encore un inconnu pour beaucoup de monde. Alors, pour pouvoir vivre décemment et subvenir aux besoins familliaux, il décide d’entrer à l’Américan Film Institute afin d’y réaliser des documentaires qu’il mettra lui même en musique. Technicien confirmé qui sut profiter de sa double formation, Basil pose ses musiques avec justesse sur ses propres images et apporte par la même occasion un style bien personnel à sa musique.

A l’USC, Basil rencontre Bobbie, fille de l’actrice Renee Godfrey et Peter Godfrey, une jeune étudiante en psychologie et en art dramatique qui, éprise par sa musique, le poussera à devenir définitivement un compositeur pour le cinéma. Le couple se mariera le 15 juin 1969 et aura deux enfants : Zoë (qui est aujourd’hui chanteuse et compositrice) et Alexis Poledouris.

 

Poledouris obtiendra enfin  son statut de compositeur de musique de film grâce au film « Big Wednesday » de John Milius en 1978, un film dans l’univers du surf et de la jeunesse américaine des seventies.

 

« Big Wednesday » représente ainsi la toute première collaboration de Basil Poledouris à un long-métrage de John Milius en 1978. Ce film allait marquer le début d’une grande collaboration qui serait suivi par la suite de quelques-uns des plus grands chef-d’oeuvres du compositeur tels que « Conan the Barbarian », « Red Dawn », « Farewell to the King » ou le très sous-estimé « Flight of the Intruder ». Dès 1978, Poledouris affirmait déjà un style orchestral traditionnel et personnel empreint d’un classicisme raffiné hérité des grands maîtres de l’âge d’or hollywoodien. Poledouris y dévoilait alors un très grand soin accordé aux orchestrations, avec une personnalité marquante même dans ses premières œuvres de jeunesse.

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